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The 'orphan' quatrains

The ‘orphan’ quatrains: verses for which no translator could be identified, plus the quatrains for which a translator was found or identified, but whose quatrains have not been published elsewhere.

E 1
A jug I bought from a potter
The jug came to talk all secrets:
"A king was I with the golden tablet
Now a jug I come to every common drunkard"
XIV 3; XV 2

E 2
One is brought forth and other whisked
To nobody secrets is given away
That is the only part of fate they are shown
It is our lifes beig drunk away
XIV 4

E 3
Each atom Laying in The Dust of the earth
Once being The Crown of a bezet
Clean the dust of her face with care
For that was also the face of a lovely one
XIV 6

E 4
This pot which is a hireling water-drinker
Is made of a king's eyes and a ministers heart
Each winepot in the hands of a drunkard
Is made of the face of a drunk and the lips of a sweet heart
XIV 7; XV 3

E 5
Since the Moon and Venus appeared on the Sky
No one has seen anything better than the pure wine
I wonder if the wine sellers can buy
Anything better than what they sell.
XIV 10; XV 23; XVII 65; XVIII 10; XIX 12

E 6
Since we have no perpetual dwelling in this world
It is a big mistake to live without the wine and sweet heart
How long can we relay on ETERNAL and CREATED!
When I pass this world whether it be ETERNAL or CREATED
XIV 11; XV 41; XVII 89; XIX 13

E 7
O heart since the times bring you woe
Your soul suddenly leaves your body
Sit on the grass and happily live a few days
Before the grass spring upon your clays
XIV 12; XV 6


E 8
I am not free from the bonds of this world
I am not satisfied with my own existence
All my life I have been a devoted disciple of the times
Yet I have not become a master of fortune.
XIV 14; XV 43; XVIII 12; XIX 16

E 9
The foe wrongly calls me philosopher
God knows that I am not what he claims
But since I have interned into this nest of sorrows
Should I at least not know what I am?
XIV 15

E 10
Of the jug in which is no harm
Fill up a cup, drink, and give me one
Before the potter into a jug does mold
Your clay and mine, my love, on the road.
XIV 16; XV 50

E 11
When the firmament guarded by justice
The ways of the would all be proper
And were the spheres run by justice
When would the wise be so discouraged
XIV 17; XV 48

E 12
The dust that is now under the foot of every fool
Has once been hand of an adored one and the face of a beloved
Every brick that forms the battlement of a castle
Has been the finger of a Vizier or the head of s Sultain
XIV 21

E 13
How can I live without pure wine? impossible!
How can I carry the weight of my body without wine? impossible!
Oh I die for the moment when saki asks
To offer one more Cup, and I just say: impossible!
XIV 36; XVII 85; XVIII 34; XIX 38

E 14
Behold the robe of the rosebud has been torn by the Zephyr
The nightingale is inspired by the beauty of rose
Rest in the shade of rosebush, for such rose
Has often grown out of the soil, while we lie under the earth.
XIV 49; XV -46

E 15
Never my heart never deprived of knowledge
Few secrets were not devulged
For seventy two years I pondered day and night
Only to know that I know nothing.
XIV 60; XV - 29; XVII 46; XVIII 58; XIX 62

F 1
Fini le Ramazam, et vive donc Chawwal!
Il est venu le mois du plaisir sans égal!
Il est grands temps qu'on dise: "Outres sur les épaules,
Arrivent les porteurs de vin: quel bon régal!"
I 5; II -23; VIII 66; XII 71; XVI 35; XVII 49

F 2
Comme je désirais je jeûne et la prière,
Je crus en mon salut, et mon âme en fut fière
Ma prière. hélas! fut nulle à cause d'un pet
Et je vis par le vin mon jeûne se défaire!
I 32; II 30; V 34; VI 14; VII 34

F 3
Versé par l'échanson, chaque verre de vin,
Dans l'oeil brûlant éteint le feu de tout chagrin
Du vin, dis-tu? Mais non, c'est de l'eau de Jouvence
Qui délivre ton coeur des maux dont il est plein.
I 33; VI 32

F 4
Ne laisse pas l'ennui te rendre la vie amère
Evite du chagrin le mal qu'il peut te faire:
Des lèvres de l'aimée et d'un livre et d'un pré
Prends donc ta part avant d'être pris par la terre.
I 42; IV 50; V 33; VI 38; VII 39

F 5
Viens avec moi le long de charmant sentier vert
Qui sépare tout net la plaine et le désert,
Où nul n'entend parler des rois et des esclaves,
Où le nom du Sultan Mahmoud à rien ne sert.
I 52

F 6
Avec le vieux Khayyam viens et laisse à leur sort
Keykhosrau, Keyghobad et tout autre roi mort.
Laisse le grand Rustem faire ce qu'il désire
Et Hatem s'il veut dilapider son or.
I 54

F 7
Bois! car tu dormiras sous la terre des années.
Loin de tes compagnons et de tes dulcinées.
A personne jamais ne dis ce grand secret:
Nul n'a vu refleurir les tulipes fanées
I 57; V 17; VII 17

F 8
Nul ne peut nous montrer l'Eden avec ses roses,
Ni la coupe de Djem où l'en vit tant de choses.
Mais le vin dans le verre est comme du rubis,
Et les fleurs du jardin sont fraîchement écloses.
I 72; VI 54

F 9
Maintenant que les jours de plaisir sont venus
Chacun veut voir les prés qui sont verts devenus
Sur chacun des rameaux luit la main de Moïse,
De chaque cage monte un souffle de Jésus.
I 73; II 43

F 10
Du vin, rubis fondu, la bouteille est la mine.
Le bol en est le corps, le vin: l'âme divine.
La coupe de cristal qui rit pleine de vin
Est un pleur où le coeur qui saigne se devine.
V 74; VII 74

F 11
Le nuage a lavé les tulipes; debout!
Prends donc la coupe en main et va boire partout.
Ce merveilleux gazon qu'aujourd'hui tu contemples
Va demain recouvrir ta tombe jusqu'au bout.
V 88; VII 88

F 12
Lorsque vient l'An neuf, ravivant de désir,
Vers la plaine tout coeur va chercher le plaisir
Où la main de Moïse illumine les branches,
Où le sol de Jésus semble avoir le soupir.
VIII 4; XII 3; XVI 97; XVII 21

F 13
Les fleurs d'Iram sont loin, ne cherche pas en vain
La coupe de Djamchyd au reflet smaragdin.
Mais le vin, ce rubis, coule encor de la vigne,
Et l'eau, comme toujours, arrose le jardin.
VII 5; XVI 96

F 14
Je suis au monde ayant d'or plein les bras, -
Dit la rose; - je vins, riant à chaque pas.
Mais bientôt, dénouant mons ac, je suis partie,
Après avoir laissé ma fortune ici-bas. -"
VIII 13; XII 10; XVI 88; XVII 83

F 15
O coeur, suppose donc posséder tour à tour
Toutes les fleurs de rève au jardin de l'amour.
Sur ces fleurs, une nuit, pareil à la rosée,
Tu resteras sans doute et t'en iras le jour.
VIII 14; XII 9; XIII 6; XVI 87; XVII 69; XVIII 57

F 16
Khayyam, ton corps ressemble à la tente vraiment.
Ton âme en est la reine et son but le néant,
Quand la Reine s'en va, démolissant la tente,
Le sort l'emportera pour l'autre logement.
VIII 19; XII 16; XVI 82; XVII 9

F 17
Des mains de l'échanson, sur terre un fond de verre
Qui coule, éteint le feu des chagrins de la terre.
Grands Dieux! Vous appelez tout simplement du vin
Cet eau qui de cent mauvais d'un coup vous libère!
VIII 2; XII 19; XVII 50; XVI 79

F 18
Bois du vin, sous la terre, un jour, tu dormiras.
Sans aucon compagnon, sans femme dans tes bras,
A personne ne dis ce secret formidable:
Coquelicot fané ne refleurira pas.
VIII 23; XII 20; XII 42; XVI 78; XVII 34; XVIII 7

F 19
A boire! Car mon coeur en cendres se reduit
L'existence, pareille au vif-argent, s'enfuit.
Viens au secours! Le vin enflamme la jeunesse
Et la fortune vient, quand on s'endort, sans bruit.
VIII 26; XII 22; XIII 40; XVI 75; XVII 8

F 20
Ils sont passés les jours d'une existence vaine,
Comme l'eau du ruisseau, comme un vent sur la plaine,
Un jour est déjà loin, l'autre n'est pas encor,
Pour ce double néant pourqoui me mettre en peine?
VIII 29; XII 30; XIII 27; XV 30; XVI 72; XVII 32; XVIII 84

F 21
De venir, au début, n'ayant eu nul dessin,
Il est juste que j'aille après un Séjour vain.
Echanson, lève-toi pour servir en vitesse:
Je veux laver les maux du monde dans le vin.
VIII 30; XII 31; XVI 71; XVII 24

F 22
Le ciel à mon oreille a dit en grand secret:
"Ne m'impute donc pas ce que le Destin fait.
Si dans mon tournoiement j'avais on mot à dire,
Mon tour de vagabond serait-il ce qu'il est?"
VIII 23; XII 34; XIII 37; XVI 68; XVII 110; XVIII 73

F 23
Tous ceux de la sagesse esclaves devenus
Dans l'Être et le Néant, qu'ils cherchent, sont perdus.
Toi qui sais, va choisir le bon jus de treille,
Laisse les ignorants s'abreuver de verjus!
VIII 39; XII 40; XVI 62; XVII 55

F 24
Ecoute encore. Un soir, Ramazan finissant,
Avant que de Chawwal se montrât le croissant,
Je me voyais tout seul chez le vendeur de cruches,
Et tout autour de moi les cruches s'entassant.
VIII 59; XVI 42

F 25
A jeuner et prier ayant été poussé,
J'espérais voir mon voeu le plus cher exaucé.
Las! mes ablutions pour un vent s'en allèrent
Et par un peu de von mon jeûne fut cassé.
VIII 69; XVI 32

F 26
Le jour venu, je pense: Oh! que je me repente
Ce soir d'avoir toujours ma coupe débordante.
Mais voici la saison des fleurs, fais donc, mon Dieu,
De ma tête sortir cette idée effarante.
VIII 70; XII 77; XVI 31; XVII 100; XVIII 23

F 27
La plume étant toujours dans la main du Destin,
De mal ou bien pourquoi me charge-t-on en vain?
Aujourd'hui n'étant rien comme hier, sur quelle preuve
Devrai-je aller démain au tribunal divin?
VIII 82; XII 85; XVIII 47; XVI 19

F 28
Tout brin de Poussière venant d'une Clairière,
Fut-elle Certes d'une Couronne la Précieuse Pièrre.
Enlève tout doucement la Poudre qui est sur la "peine"
Fut-elle aussi une belle reine devenue Poussière.
XIV 6

F 29
J'achète une cruche chez un potier, au hazard.
Le pot me révèle les secrets du temps des fêtards:
Un roi qui prenait son vin dans des goblets en or...
devenu maintenant la cruche de vin des soûlards.
XIV 3; XV 52

F 30
En métant Un, on dérobe Un autre, sans stopper.
Ne nous parle-t-on pas de l'Enigme, que pour nous duper!
Ce qu'on dit n'est, que pour nous garder à la limite
L'Ordre c'est: la coupe de notre vie doit être coupée!
XIV 4

F 31
Cette cruche dont se sert à y boir de l'eau un valet,
Faite de l'oeil d'un roi et du cœur d'un grand des palais.
La coupe qui tient dans le main un ivrogne,
Fut la face d'une bacchante et les lèvres d'une voilée.
XIV 7; XV 3

F 32
Du temps que la lune et venus brillent au firmament,
Mieux que le vin n'a-t-on vu à aucun moment.
De son commerce le marchand de vin me surprend.
Qu' achetera-t-il meilleur à ce qu'il nous vend?
XIV 9; XIV 10; XVII 65; XVIII 10; XIX 12

F 33
L'arrêt dans ce monde, n'est point arrêté par le sort.
Laisser le vin et l'amante est un bien grand tort.
Je ne m'occupe pas du "Créé " ni de l'"Eternel".
"Eternel" ou "Créé"; au diable! après ma mort.
XIV 11; XVII 89; XIX 13

F 34
Ô mon cœur, les jours ne t'apportent que des peines qui durent.
La soudaine mort te dérobe une âme sincère et pure.
Garde les plaisirs dans la verdure, ces quelques jours.
Avant qu' elle ne repousse de ta terre la même verdure.
XIV 12

F 35
Je ne me sens pas libre des fers du monde, un seul jour!
Jamais sentirai-je la joie de vivre, même un temps court!
L'apprenti étais-je, lors des périodes qui passèrent.
Ne devenant pas encore un maître à mon tour.
XIV 14; XV 43; XVIII 17; XIX 16

F 36
L'ennemi me traite à tort un philosophe athé.
Dieu le sait que je ne l'ai jamais été.
Mais, étant tombé dans ce nid des chagrins;
Ne dois-je pas savoir qui suis-je, et qui j'étais?
XIV 15

F 37
Si le monde aurait agi selon la justice,
Tout ce que touche l'homme serait loin des vices.
S'il existait la droiture dans la Roue-Tournante.
Les penseures n'eussent été point soumis au supplice.
XIV 17; XV 48

F 38
Sur le tapis de terre je vois les endormis.
Sous la terre je ne vois personne, que les enfouis.
Plus j'observe en regardant le désert du Néant,
Je vois ceux qui n'arrivent pas, et ceux qui sont partis.
XIV 18; XVII 86; XVIII 16; XIX 20

F 39
La poussière dont un quelconque foule sous ses pas,
Est la paume d'une beauté ou d'un visage délicat.
Les briques qui ont fait les remparts d'un chateau,
Furent les doigts d'un vizir ou la tête d'un roi.
XIV 21

F 40
Pour ce monde vieilli, ô cœur ne te soucies point!
Tu n'es pas futile, tes soucis seront donc vains
Le passé s'en va, l'avenir reste incertain...
La joie donc! n'envie point le trop, ni le moins.
XIV 22; XV 32

F 41
Sais-tu ce qu'il chante le coq, au matin venant...
De sa voix plaintive en te réveillant?
Dit-il: "On a montré dans le miroir de l'aube....
L'image d'une nuit qui passe, toi tu restes ignorant".
XIV 24; XVII 107; XVIII 22; XIX 26

F 42
Personne ne devine ce qu'il arrive demain.
Empresse de vivre, donne du plaisir à ton cœur, plein.
Prends du vin au clair de lune, Ô ma beauté de lune!
La lune rayonnera, sans nous retrouver aucun.
XIV 25

F 43
A moi mon idole! mon cœur se lasse de tout.
De ta beauté seule mon problème se résout!
Une jarre de vin! nous le ferons boir l'un à l'autre,
Avant que notre boue ne soit des jarres sur une roue.
XIV 35; XVII 3; XVIII 33

F 44
Je ne puis vivre sans prendre du vin pur et fort.
Privé du jus j'effondrai sous le poid du corps.
Serai-je l'esclave de l'échanson quand il me dit:
"Une coupe encore!" et elle me trouve ivre-mort.
XIV 36; XVII 85; XVIII 34; XIX 38

F 45
Ô potier! sois prudent si tu as la sagesse?
Cette boue de l'homme dont sous les pas tu la rabaisse,
Est les doigts de Férydoun et la paume de Khosrow.
Que penses-tu? Sur la roue tu as les Rois de Perse!
XIV 48; XV 54

F 46
Je fis un pas à la boutique d'un potier.
Le maître devant la roue faisait son métier.
Moulant la glaise pour une cruche: la tête et une anse,
Du crâne d'un roi, et la main d'un pauvre, sans pitié.
XIV 51; XVII 102; XVIII 48; XIX 53

F 47
Tu ne bois point! ne reproche donc pas les buveurs!
Ne déploie pas ta camelote de l'imposteur!
Tu te ventes de ne point toucher au vin?
Tu avales des buuchées pires que toutes les liqueurs.
XIV 54; XVII 2; XVIII 51; XIX 56

F 48
'De toutes les sciences mon âme fut-elle couverte.
Très peu d'énigme ne m'a pas été assez ouverte.
Soixante-douze années j'ai pensé nuit et jour...
Je trouve que la moindre des choses n'est encore découverte.
XIV 60; XV 29; XVII 46; XVIII 58; XIX 62

F 49
C'était une goutte d'eau. Elle disparut dans la mer.
La poussière aussi se perd en venant de l'air.
L'arrivée au monde et d'y partir ne sont autres,
Q' une mouche oui se fait voir, Duis elle se perd.
XIV 61

F 50
Cette mer de Création, d'où vient-elle sortir?
Nul n'ose perforer cette perle, ni la sertir!
Chacun a raconté quelque futile fantaisie...
Mais la vérité reste encore à découvrir.
XIV 63; XV 5; XVII 38; XVIII 61; XIX 65

F 51
Lève toi! laisse là, pour ce monde passager, tout souci.
Ne pense point aux instants qui passent, réjouis!
Si le monde était d'une nature toujours constante.
Il n'aurait eu pas te donner le tour d'autrui.
XIV 72; XVII 93; XVIII 70; XIX 74

F 52
Quoique je suis fait un être beau et parfait,
Avec le teint de la tulipe et la taille du cyprès.
J'ignore pour quelle raison le peintre originel...
Dans cett foire des plaisirs avec soin m'a-t-il fait?
XIV 73

F 53
Ô Roue-Tournante! Tu réjouis en tout ruinant!
L'injustice reste ton habitude, ton instrument!
Ô terre! Si l'on t'ouvre le cœur dégorgé de la haine,
Que de valeures trouvrait-on en te fouillant!
XIV 79; XVII 91; XVIII 77; XIX 81

G 1
Hör, was die Rosenhecke flüstert: "Schau
Wie lieblich blüh ich auf im Morgenblau!
Leer meine Börse aus und überschütte
Mit lauterm Gold dem Garten wie mit Tau!"
I 49; II 39

G 2
Wach auf! Die Sonne treibt das blasse Heer
Der Morgensterne siegreich vor sich her,
Verjagt die Nacht und zündet schone ein Zeichen
Am Sultansturm mit ihrem Flammenspeer.
IX 3; XI 4; X 25

G 3
Wo Dschemschid trank und herrscht' und hielt Gericht,
liegt Leu und Eidechs still im Sonnenlicht.
Der Jäger Bahram - wilde Esel stampfen
grad über seinem Haupt - er hört es nicht.
IX 48; X 48

G 4
Giess Wein in meine Hand für mein entflammtes Herz,
Da dieses flucht'ge Leben nur Täuschung ist und Traum.
Gib acht, der Jugend Feuer ist dem Wasser gleich!
Freu Dich, des Schiksals Wachen ist dem Schlafe gleich!
XII 22; XIII 40; XVI 75; XVII 8

G 5
Es sagen alle, die dem Weine fluchen,
So wie man stirbt, so steht man auf!
So bleibe ich denn bei Wein und der Geliebten,
Dess ich am Jüngsten Tag so stehe auf!
XII 24; XVI 99; XVII 57; XVII 75

G 6
Vertraulich flüstert mir das Weltenkarussel:
Kennst du mein Schicksalswort?
Aus meinem eig'nen Kreis, hätt' ich Gewalt,
Befreit' ich mich zu stillem Ort.
XII 34; XII 37; XVI 68; XVII 110; XVIII 73

G 7
Wer all' die hohen Wissenschaften flieht, - ist klüger
Statt dessen in der Liebsten Haar sich wiegt - ist klüger
Und wer, eh' doch sein Blutam End' vergossen wird,
Giesst Blut in den Pokal sich aus dem Fass - ist klüger.
XII 47; XVI 56; XVII 101; XVIII 4

G 8
Es ist Morgendämmerung, stehe auf, o Mädchen fein,
Spiel Harfe leise, geniess langsam den Wein,
Denn keiner kam wieder von denen, die da lebten ,
Und die leben, wurden da nicht mehr lange sein.
XVIII 2; XIX 3

G 9
Da unser Haus in dieser Welt nicht fortwährend ist,
Ist's Irrtum, wenn man ohne Wein und Geliebte ist.
Ob die Welt seit ewig besteht oder erschaffen ist,
Ist Tod die Erscheinung, die unvermeidlich ist.
XVII 89; XIX 13

G 10
Ich war im Schlaf, als mich ein Weiser ansprach,
Dessen klugen Spruch meinen Schlaf ja brach:
"Im Grab hast du reichlich Stille und Schlaf
Trink nun Wein! Auf der Wiese, an dem Bach."
XVII 37; XVIII 11; XI 15

G 11
Auf dem Teppich der Erde seh' ich Stäubchen der Toten,
Auch unter der Erde seh' ich Stäubchen der Toten.
So oft ich die Wüste des Nichts anblicke, seh' ich
Die, die noch nicht kamen; und seh' ich die Stäubchen der Toten.
XVII 86; XVIII 16; XIX 20

G 12
Die Grube ist die Karaffe, flüssiger Rubin ihr Wein;
Becher ist Leib, dessen Seele Wein mag sein.
Herzensblut fliesst aus dem Pokal, in dem
So glänzend aussieht das Lachen vom Wein.
XVII 28; XVIII 18; XIX 22

G 13
Bei einer hoch und schlank, wie die Tanne, frischer als die Ros,
Nimm deine Hand nicht vom Kelch und von ihrem Schoss,
Bevor der Todeswind weht
und verweht unser Leben wie Blätter von der Ros!
XVII 82; XVIII 21; XIX 25

G 14
Weiss du, warum am frühen Morgen
Kräht der Hahn so Trübsal blasend?
Er sagt: "Im Morgensspiegel sieht man,
Eine Nacht von deinem Leben, die verging."
XVII 107; XVIII 22; XIX 26

G 15
So lange wie ewig sind wir nicht mehr, die Welt wird doch sein.
Mein Name und Merkmal wird vergessen und auch dein.
Vor uns gab es die Welt, fehlte auch nichts bei ihr
Nach uns wird alles auch nicht anders sein.
XVII 60; XVIII 27; XIX 31

G 16
Mit einem Weizenbrot, mit einem grossen Kolben,
Der voll ist vom Wein. Und auch mit Schaffleisch,
Doch auch mit einem Liebchen in einem Garten -
Bin ich dann der weltkönig, aber auf Stirn ohne Falten.
XVII 109; XVIII 29; XIX 33

G 17
Auf! Geliebte mir zu Gute bring Wein
Heil durch dein Antlitz die Trauer mein.
Leeren wir gemeinsam einen Lehmkrug.
Solang ... nicht aus uns Krüge gemacht für Wein.
XVII 3; XVIII 33; XIX 37

G 18
Ohne besten Wein kann ich nicht leben,
Auch nicht die Last meines Lebens heben.
Fasziniert such ich den Moment, wo der Schenke sagt:
"Trink einer Becher noch!", doch kann ich nicht nehmen.
XVII 85; XVIII 34; XIX 38

G 19
Es ist Morgendämmerung, trinken wir blumenfarbigen Wein
Entsinnen wir uns nicht mehr an das Ansehen, an das Sein.
Mit dem Ton der Harfe berühren wir des Liebchens Haare
Legen wir beiseite mein Begehren, Verlangen und auch dein.
XVII 90; XVIII 36; XIX 40

G 20
Sei fröhlich, gestern wurde dein Schicksal bestimmt
Gestern hat man sich von deinem Bitten befreit bestimmt
Was bleibt zu erzählen, denn gestern ohne dein Wunsch
Wurde dein Morgen vorbestimmt!
XVII 106; XVIII 39; XIX 43

G 21
Wie die Tulpe nimm den Weinbecher in die Hand zu Norous.
Mit der Geliebten, auf der Tulpengesicht hat Gruss und Kuss.
Trinke erfreut dieses alte Karussel
Plötzlich niedrig macht die wie die Erde unter dem Fuss.
XVII 26; XVIII 43; XIX 47

G 22
Tadele nicht die Trinker: "Ich meide den Wein!"
Heuschelei und Betrug gehen dir wie Honing ein.
Sei nicht darauf Stolz, dass du keinen Wein trinkest
Knechte deiner Heuschelei sind die Kelche vom Wein.
XVII 12; XVIII 51; XIX 56

G 23
Morgens, wo der Tau auf die Tulpe fällt,
Das Veilchen seinen Hals zum Boden hinhält.
Die fromme Knospe ist die, die mir tatsächlich gefällt.
Sie ist die, den Schoss fest zusammenhält.
XVII 45; XVIII 57; XIX 61

G 24
Nie hab' ich etwas Wissenswertes vermissen,
Nie gab's etwas Gnostiches, das ich nicht tat wissen,
Zweiundsiebzig Jahre studierte ich mit heissem Bemühn.
Nun ist mir klar, dass nichts ist bewiesen.
XVII 46; XVIII 58; XIX 62

G 25
Aus tiefem Verborgenheit kam der Daseinsozean zum Sein
Nie durchbohrte einer diese Forschung Edelstein
Alle äusserten sich aus Unwissenheit
Aber was das ist, fällt nie einen ein.
XVII 38; XVIII 68; XIX 65

G 26
O Karussel, du zerstörst nur aus Rache
Tyrannei ist deine unbestreitbare Sache.
O Erde, wertvolle Juwelen werden entdeckt
Wenn man Löcher in deinen Körper mache.
XVII 22; XVIII 63; XIX 67

G 27
O mein Liebchen, nimm doch den Weinkrug und den Kelch,
Im Feld neben dem Bach setz dich ruhig, wobei in deiner Hand Kelch!
So viele lieben Menschen durch das Schicksalsrad zu Kelch
Wurden mehrmals aber doch zu Krug und Kelch!
XVII 113; XVIII 65; XIX 69

G 28
Plötzlich gießt der Mond in der finsteren Nacht über die Welt sein Licht.
Jetzt ist die richtige Zeit! Trink in diesem Mondlicht!
Sei doch froh! Diese Licht wird noch dauern,
Bis alle zu Staub werden, da gießt der Mond über Staub jedes einzelnen sein Licht!
XVII 33; XVIII 66; XIX 70

G 29
O Schenke, Blumen sind heiter; da trink' ich Wein
Nächste Woche werden sie zu Staub geworden sein.
Trink und pflück Blumen, denn unversehens
Werden Blüte und Blatt zu Laub geworden sein.
XVII 20; XVIII 67; XIX 71

G 30
Vor uns gab es Nacht, und es tagte
Und das um sich drehende Weltkarussel manches wagte.
Wo du auf der Erde immer in Schritt muss
Zertrittst du einer Schönen Pupille, woran die Erde knagte.
XVII 19; XVIII 68; XIX 72

G 31
Heb auf; mach dir keine Gedanken über die vergängliche Welt,
führ dein Leben dazu, wie es dir immer gefällt.
Wenn diese Welt einem treu bleiben sollte
wärest du nicht an der Reihe vor den anderen auf der uralten Welt.
XVII 90; XVIII 70; XIX 74

G 32
Ein Töpfer sah ich gestern, der als versähe
Einen Klumpen Ton mit Tritten, im Basar.
Der Ton sprach ihn flehend an,
Sei nicht mein Feind; wie du ich einst war.
XVII 67; XVIII 76; XIX 80

G 33
Das Gestern ist vorbei, das weiss das Jahr.
Das Morgen ist noch nicht da, das ist auch wahr.
Gab nur gestrichen vom Kalenderblatt
Den Tag, der noch nicht ist, und den, der war.
XVII 94; XVIII 79; XIX 83

G 34
Diese einigen Tage, was Leben heisst, so rasch vergeht
Wie Wasser im Bach fliesst, wie Wind übers Feld weht.
Ich liess nur vom Kalenderblatt gestrichen
Den Tag, der noch nicht kam, und den, der bevorsteht.
XVII 32; XVIII 84; XIX 88

G 35
O Gott DU schmückst das Antlitz dieses Liebchens
Mit Hyanzinthenhaare, das Antlitz, das auch mit Ambra gefüllt ist.
Dann erteilst Du den merkwürdigen, religiösen Befehl: "Schau sie nicht an!"
Glaubst DU nicht, dass DIR ein Irrtum unterlaufen ist.
XVII 76; XVIII 89; XIX 93

G 36
Keinen Tag bin ich ohne Sorge in dieser Welt.
Lebe ich nie so, wie es mir immer gefällt.
Lebenslang war ich Gesellein der Weltwerkstatt,
Immer noch bin ich kein Meister in Frage nach der Welt.
XVIII 12; XIX 16

G 37
Die Schüssel, die einst zo schön getöpfert war
Ist jetzt zerbrochen unter den Füssen
Zertrete diese Stücke nicht aus Versehen
Denn jene Schüssel aus Schädeln getöpfert war.
XVII 51; XVIII 56; XIX 60